Vivre avec l’endométriose: choisir l’entreprenariat et une réalité sans compromis

Mars est le mois de la sensibilisation à l’endométriose, une maladie chronique qui touche environ 1 femme sur 10. Pourtant, elle reste encore trop méconnue, souvent minimisée, ce qui plonge de nombreuses femmes dans des années d’errance médicale et d’incompréhension. C’est une maladie qui est chronique pour laquelle il n’y a actuellement aucune cure réelle, qui est souvent gynécologique mais pas que.

J’ai moi-même traversé ce chemin, jonglant entre douleurs, crises invalidantes et obligations professionnelles. Aujourd’hui, grâce à l’entrepreneuriat, à la planification alignée et à quelques ressources précieuses; j’ai trouvé une façon de mieux gérer mon quotidien, en adaptant mon rythme de travail à ma réalité et ma personnalité mais aussi des trucs pour mieux comprendre ce que je vivais et ce que je pouvais contrôler. À travers cet article, je veux non seulement partager mon parcours avec transparence et ouverture, mais aussi montrer qu’il est possible de bâtir une entreprise florissante avec une maladie chronique.

Mon parcours : de l’errance médicale à la fois où insister à tout changé

Pendant des années, mes douleurs ont été attribuées au stress, à de « simples » menstruations difficiles ou à des troubles gastro-intestinaux. Comme beaucoup de femmes, j’ai fini par douter de moi-même : « Et si c’était dans ma tête ? » L’absence de réponses m’a laissée seule avec mes douleurs, mes incertitudes et un profond sentiment d’impuissance.

Puis un jour, me ramenant à celle que je suis qui n’a jamais vraiment été fan du statu quo; je suis allée dans une clinique sans rendez-vous, un essai de plus, avec une liste détaillée de mes symptômes et des photos de morceaux d’endomètre inquiétants que je perdais. C’est là que j’ai rencontré la Dre Rousseau, une ancienne chirurgienne gynécologue, qui m’a enfin écoutée et référée à la clinique de santé des femmes pour une laparoscopie. Ce fut un tournant décisif : le diagnostic d’endométriose était posé.

On en parle tranquillement plus et cela n’est qu’un début. Mais de grâce ne faite pas l’erreur de vous auto-diagnostiquer et d’ainsi ne pas avoir les bonnes pistes et réponses pour vous possiblement et de diminuer le parcours et la chirurgie qui est encore actuellement la seule façon de savoir avec certitude que c’est ce diagnostique qui est le bon pour toi de toute celles qui ont fait le chemin pour en avoir le cœur net.

Pourquoi l’endométriose a été un moteur pour mon passage à l’entrepreneuriat

Depuis toujours, j’ai un besoin viscéral d’entreprendre. Je savais qu’un jour, je créerais quelque chose qui me ressemblerait. Mais l’endométriose est venue renforcer cette nécessité en me poussant à prioriser ce qui comptait vraiment pour moi: ma liberté et mon bien-être.

En étant à mon compte, je suis celle qui crée mon harmonie et qui choisie ce qui entre dans mon agenda.

J’ai choisi d’adopter un rythme qui respecte mon corps :

✅ Je commence rarement avant 10h00, car j’ai besoin de repos et que mes meilleures heures de productivité et créativité sont de soir. En bonus, celà me permet aussi d’offrir cette même liberté à ma cocotte qui peux ainsi se réveiller majoritairement sans cadran.

✅ Après chaque événement livré, je prends une journée complète de repos ou du moins sans actions ni rendez-vous.

✅ J’ai repensé mes services pour réduire la pression, les déplacements et le stress. Par exemple, j’ai arrêté d’offrir des services de marketing expérientiel pour ne plus gérer le staffing et le grand manque d’éthique découlant en stress immense.(Psst! Pour moi! C’est propre à chacune ici. Pour moi la création d’événements et leur coordination est moins stressantes, plus excitantes que le staffing ou encore que de rendre des comptes et rapports ainsi que faire énormément de déplacements comme représentante aux ventes(2 exemples de services que j’avais au début de mon entreprise.).

✅ J’écoute mes signaux corporels rapidement par exemple si je ressens une douleur naissante, je m’autorise à déplacer un rendez-vous ou à ajuster mon emploi du temps.

Au début, cette approche me faisait ressentir de la pression et de la culpabilité. « Est-ce que je fais assez ? Est ce que je déçois?» Mais plus j’ose en parler avec transparence, plus je m’accepte et je réalise à quel point honorer mes besoins me rend plus alignée et efficace dans mon travail, ma générosité et mon désir d’offrir et d’être la meilleure version de moi-même possible.

Adapter ses habitudes à sa réalité

Je refuse que l’endométriose définisse mes ambitions ou les limites de celle-ci, mais j’ai appris à ajuster mes habitudes de façon à diminuer les stress et imprévus liés à la maladie et maximiser mes heures  »actives ». Pour moi, entreprendre avec une maladie chronique, ce n’est pas travailler moins, mais travailler autrement, mieux.

🔹 Planification alignée et flexible : J’organise mon travail en fonction de mon cycle, j’ajuste en fonction de son instabilité et je laisse de l’espace pour l’imprévu.

J’ai aussi tester suffisamment de périodes de travail différentes pour savoir quand je suis au mieux et maximiser ces moments.

Je priorise le bien-être dans ma planification.

🔹 Hygiène de vie adaptée : J’ai éliminé le gluten, limité les produits laitiers et arrêté de consommer certains aliments dits inflammatoires et réduit mon exposition aux perturbateurs endocriniens en choisissant des produits naturels. Je cuisine presque tous nos repas.

🔹 Bien-être global au quotidien : Je prends soin de moi chaque jour : lecture, écriture, hydratation, mouvement doux autant que possible plus de trois fois par semaine.

🔹 Kit d’urgence toujours avec moi : Dans mon sac à main, j’ai toujours ma médication, des tampons, des sous-vêtements, une collation, de l’eau, un roll-on anti-stress, du déodorant et mon sac magique.

Souvent, ne pas ignorer les premiers signes de douleur est ma meilleure stratégie. Plutôt que d’attendre d’être en crise, je prends les devants: je réajuste mon emploi du temps, je me repose et je me soigne dès les premiers symptômes.

Créer une entreprise qui nous soutient au lieu de nous épuiser

Beaucoup d’entrepreneures pensent qu’il faut tout faire, tout de suite et soi-même. Avec une maladie chronique(et même sans soyons honnête), cette approche est un aller simple vers l’épuisement.

Voici ce qui m’aide à maintenir un équilibre sain :

💡 Prioriser son bien-être : Un agenda ne doit pas être surchargé, il doit être aligné. Il faut intégrer du repos, du temps pour soi et de l’espace pour la flexibilité, l’imprévu. Une bonne planification est centrée sur toi et ta réalité ainsi que tes valeurs. Elle te permet de te sentir libre et de prioriser ta santé tout en te réalisant.
💡 S’entourer des bonnes personnes : On ne peut pas tout faire seule. Apprendre à déléguer, s’appuyer sur des spécialistes et demander de l’aide est essentiel.
💡 Oser la transparence : Il n’y a pas de honte à déplacer un rendez-vous ou à ralentir temporairement. Donner une version « médiocre » de soi par épuisement ne sert ni à nous, ni à nos clients, ni à nos proches.
💡 Changer son rapport au travail : Il ne s’agit pas de faire moins, mais de faire mieux. L’énergie bien gérée est une ressource puissante.

Message aux femmes qui vivent avec une maladie chronique

Si j’avais des conseils à donner à celles qui sont entrepreneures ou souhaitent le devenir et qui vivent avec une maladie chronique, ce serait:

💛 Écoutez votre intuition et votre corps. Ne vous en servez pas comme une excuse, mais comme un moteur. Aller chercher les réponses qu’ils vous manquent même s’il vous faut insister et tester des choses pour vous permettre de trouver des solutions et de choisir ce qui est le plus adapté pour vous.
💛 Le succès est possible pour toute à la hauteur de ce que c’est pour vous, mais le comment qui doit changer.
💛 Vous pouvez tout faire, mais pas tout en même temps. Et vous n’êtes pas toujours la meilleure personne pour tout faire.
💛 Créez une entreprise qui vous ressemble et qui optimise votre réalité, pas le contraire.

L’entrepreneuriat peut être une opportunité incroyable pour celles qui, comme moi, veulent reprendre le contrôle de leur temps et de leur énergie. En apprenant à s’écouter, à se protéger et à organiser son travail différemment, il est possible de bâtir une entreprise alignée et florissante, sans s’épuiser.

L’endométriose a longtemps été un boulet dans ma vie, jusqu’à ce que je décide quelle ne définirait pas ma vie. Je choisi de ne plus laisser la maladie dicter mes journées, je m’adapte et je crée ma propre harmonie.

J’espère que mon témoignage aidera d’autres femmes à voir que l’on peut réussir sans s’oublier. Et toi, comment adaptes tu ton quotidien à créer la réalité dont tu as envie? Je serais ravie d’échanger et d’en apprendre plus sur ton parcours. 💛

Laisser un commentaire